Le slam-clown
Dates à prévoir
Contactez Rosine Rochette si vous êtes intéressé.
Le stage Slam-Clown
est animé par Rosine Rochette
avec la collaboration de Nico Morelli, pianiste de Jazz.Lieu : Le Perche en Normandie.
(À 170 km de Paris.)
Le Slam se pratique beaucoup actuellement dans certains cabarets. C’est un peu un héritier du Rap.
Le Rap, s’exprime essentiellement sur des thèmes politique, le racisme, la discrimination.
Le Slam lui est une improvisation chantée, accompagnée in vivo par un musicien sur des thèmes plus existentiels.
Les gens réunis dans la salle qui ont envie de s’exprimer montent sur la scène chacun à leur tour selon leur bon vouloir, encouragés par ceux qui les ont précédés.
Ils s’embarquent : La musique leur donne un cadre rythmique, un univers et un élan qui encouragent leurs prises de risque.
Cela pourrait ressembler à de petites Gestalt artistiques : des mots, des thèmes naissent dans l’ici et maintenant, avec le soutien que leur donne le musicien.
J’ai souvent remarqué dans le travail clownesque qu’une improvisation réussie donne naissance à un texte où il n’y a rien a corriger; car Oui ! Le clown avec sa voix décalée, si proche des émotions et des sensations qui habitent son corps est un poète. Il laisse parler son inconscient, sa parole qui naît dans l’instant est imagée, surprenante, elle sonne juste et parvient droit au cœur de celui qui l’écoute.
Le musicien qui entre dans le jeu improvise lui aussi ; dans sa liberté à lui et également en écoute. Il permet au clown de soutenir son élan et de l’épanouir plus loin.
Ce travail du Slam clown me ramène tout naturellement à ces clowns dans Shakespeare, capables de convaincre les Rois, mieux que les plus habiles conseillers.
Ce sont des prophètes de génie. Avec leur langage de métaphore, ils plaident par l’absurde, par le paradoxal. Ils peuvent aussi parler « cash ». Ils son capables d’une redoutable cruauté s’il le faut et leurs traits atteignent leur cible tout en restant toujours « entendables ».
Ils déchirent le rideau des idées reçues.
Comment travaillons nous dans ce stage ?
Nous partons de certains textes existants, souvent monologues empruntés à a tragédie antique, Euripide, Sophocle, Sénèque, également nous puisons dans des textes contemporains Novarina, Verheggen, Coppens.
On s’amuse à les triturer en y trouvant instinctivement, sans trop réfléchir, des rythmes, différentes tessitures de voix, en répétant en boucle certaines phrases, certains mots qui nous plaisent, on s’amuse avec des accents, des bégaiements, des dérapages vocaux. Tout cela en mouvement, en faisant des actions physiques.
De ces sensations émerge un nouveau sens qui éclaire le texte, et s’ajoute à celui qui se dégage d’une lecture uniquement soucieuse de la syntaxe grammaticale.
Au cours de ce travail de laboratoire sur des textes, entre petit à petit Nico Morelli et son piano qui donne corps au texte, à la voix et permet la confiance de passer à la profération, puis au chant…
Ensuite, on embraye sur nos propres textes en improvisation. Cela vient doucement, petit à petit.
Clown et musicien pénètrent ensemble dans cet inconnu à deux…
Ce sont des messages prophètiques, des divagations, des plaidoyers, des joutes contradictoires en ping-pong sur certains thèmes, des minutes de pur délire tout en restant sain d’esprit! (Merci au clown qui permet d’être fou sans devenir fou!) des chansons, des professions de foi clownesque qui font souvent le pied de nez aux pensées totalitaires qui nous entourent.
Il n’y a pas besoin d’avoir étudié la musique, ni de savoir chanter pour suivre ce stage.
Le clown est un libre-penseur qui Slam.
« Je ne peux plus me contenter de ce que les gens disent et de ce qu’il y a dans les livres, je dois penser par moi-même et tenter d’y voir clair. »
Nora dans Maison de Poupée
Henrik IBSEN